Jusqu'où collaborer ?

I – Propositions critiques

C - Défauts et incohérences

4 – L'abandon des critères de l’humanisme classique

d – La dépendance au désir
Le levier utilisé pour l'asservissement de l'homme au système est connu depuis l'aube de l'humanité par tous les individus épris de pouvoir: il s'agit du moyen d'action le plus puissant de tous (et il fallait bien cela compte tenu de l'immensité du but visé, rien moins que la passation de pouvoir de l'espèce dominante!), justement élevé par Thomas d'Aquin au rang de péché capital sous le nom d'envie ou convoitise: le désir.

Déja dénoncé par toutes les grandes religions, le désir en tant que principe moteur du capitalisme marchand a été théorisé par Michel Clouscard dans Le capitalisme de la Séduction, illustré par Alain Soral dans Misères du désir, et décrit dans un contexte de fiction par Michel Houellebecq dans Extension du domaine de la lutte. Il se trouve actuellement incarné dans le consumérisme matérialiste, la fascination pour les marques, ou la mode du porno-chic.

En deux passages tirés de romans différents, Houellebecq nous permet, grâce à son exceptionnelle concision, de comprendre l'essentiel du sujet. D'abord en exposant l'idée centrale de la pensée de Clouscard, qui présente le désir comme un principe destructeur:

En soi le désir –contrairement au plaisir- est source de souffrance, de haine et de malheur. Cela, tous les philosophes – non seulement les bouddhistes, non seulement les chrétiens, mais tous les philosophes dignes de ce nom – l’ont su et enseigné. La solution des utopistes –de Platon à Huxley, en passant par Fourier- consiste à éteindre le désir et les souffrances qui s’y rattachent en organisant sa satisfaction immédiate. A l’opposé, la société érotique-publicitaire où nous vivons s’attache à organiser le désir, à développer le désir dans des proportions inouïes, tout en maintenant la satisfaction dans le domaine de la sphère privée. Pour que la société fonctionne, pour que la compétition continue, il faut que le désir croisse, s’étende et dévore la vie des hommes. »

Les particules élémentaires, p. 360

Ensuite en expliquant que contrairement aux apparences, le principe de l'exacerbation du désir ne s'adresse pas qu'aux consommateurs solvables, mais qu'il expose un modèle universel auquel même les opposants les plus violents finiront par se rendre:

En ce qui me concerne, curieusement, je n'avais pas peur. Il est vrai que j'avais peu de contact avec les hordes barbares, sinon occasionnellement lors de la pause-déjeuner, lorsque j'allais faire un tour au Forum des Halles, où la subtile imbrication des forces de sécurité (compagnies de CRS, policiers en tenue, vigiles payés par l'association des commerçants) éliminait en théorie tout danger Je circulais donc, dans la topographie rassurante des uniformes; je me sentais un peu comme à Thoiry. En l'absence des forces de l'ordre, je le savais, j'aurais constitué une proie facile, quoique peu intéressante; très conventionnel, mon habillement de cadre moyen n'avait rien qui puisse les séduire. Je ne ressentais de mon côté aucune attirance pour ces jeunes issus des classes dangereuses ; je ne les comprenais pas, ni ne cherchais à les comprendre. Je ne sympathisais nullement avec leurs engouements, ni avec leurs valeurs. Je n'aurais pas pour ma part levé le petit doigt pour posséder une Rolex, des Nike ou une BMW Z3 ; je n'avais même jamais réussi à établir la moindre différence entre les produits de marque et les produits démarqués. Aux yeux du monde, j'avais évidemment tort. J'en avais conscience : ma position était minoritaire, et par conséquent erronée. Il devait y avoir une différence entre les chemises Yves Saint Laurent et les autres chemises, entre les mocassins Gucci et les mocassins André. Cette différence, j'étais le seul à ne pas la percevoir: il s'agissait d'une infirmité, dont je ne pouvais me prévaloir pour condamner le monde [...] Par mon aveuglement certes involontaire, je me mettais en dehors d'une réalité humaine vivante, suffisamment forte pour provoquer des dévouements et des crimes. Ces jeunes, à travers leur instinct demi-sauvage, pressentaient sans nul doute la présence du beau; leur désir était louable, et parfaitement conforme aux normes sociales; il suffisait en somme de rectifier son mode d'expression inadéquat.

Plateforme, p. 279

Le principe de désir, doit en permanence être maintenu et attisé pour faire tourner la machine à produire. Pour assurer ce fonctionnement, nul besoin de complot. La dynamique du système suffit, largement auto-entretenue. Peut-être pourrait-on s'appuyer sur certaines théories inspirées par la mémétique si l'on voulait chercher à expliquer cette dynamique du non-vivant, mais le fait est qu'à partir du moment où le mouvement est initié (moment qu'on peut dater des années 1950 aux USA et 1970 en Europe), il tend à se perpétuer tant qu'il dispose du carburant nécessaire, à savoir une masse d'individus socialement atomisés et ayant perdu toute familiarité avec les grands récits structurants. Quelques relais, comme les hommes de marketing, peuvent favoriser la rapidité de son développement, mais il s'agit là d'une symbiose plutôt que d'une dépendance univoque: le désir de la marchandise secrète les hommes de marketing tout comme les hommes de marketing secrètent le désir de la marchandise.

Sous l'effort du marché, le désir de posséder est devenu si puissant et omniprésent qu'il brise toutes les barrières traditionnellement mises en place par les autorités morales et religieuses. Oubliées les préventions juives et musulmanes (condamnation du culte du veau d'or), démodées, les réserves du christianisme (au travers de l'épisode de Jésus chassant les marchands du temple), envolé l'enseignement de Bouddha prêchant la libération du sentiment d'envie. C'est désormais dans toute leur obscénité que s'affichent l'arrogance de la marque, la prétention du haut-de-gamme et la vanité du luxe. Les exemples sont si abondants qu'on ne sait où donner de la tête. Faut-il s'intéresser au cas de ce méga-yacht trouvé parmi tant d'autres sur le site YachtxXL? A ce jet privé muni de ceintures plaquées or?



Ou à cette propriété parmi les plus chères du monde?



Pour les besoins de l'analyse, nous renverrons plus modestement au décodage d’une publicité plus "grand public", si l'on veut, pour les montres Richard Mille : cette source met bien en évidence les ressorts élémentaires de l'argumentaire, autrement dit la flatterie, donc l'asservissement, à l'oeuvre: revendication d'un élitisme arrogant, affichage vulgaire de la valeur marchande, fascination prétendue de l’argument technique, culte sui generis de la personnalité, absence d'histoire authentique...

Paul Valéry nous avait pourtant prévenu dès Rhumbs (1926): "la mode étant l'imitation de qui veut se distinguer par celui qui ne veut pas être distingué, il en résulte qu'elle change automatiquement. Mais le marchand règle cette pendule".

On trouverait sans peine des dizaines d'applications possibles de cette maxime au monde contemporain: par exemple cette manie dérisoire, chez les bobos les moins imaginatifs, d'acheter dans des boutiques faussement rustiques des objets patinés ou rouillés faussement vieux. Que les boutiques soient affiliées à des franchises cotées en bourse et que les objets en question soient manufacturés en Chine ou en Indonésie de leur viendraient pas à l'esprit tant ils trouvent ce service à café "mignon" ou ce canapé vintage très à leur goût. Que leur prétendu bon goût ne soit attesté que par sa correspondance à la tendance ne leur semble pas contradictoire. Pas plus que ne vient à l'esprit de tel acheteur très affirmatif dans ses choix que ses certitudes ne servent en définitive que les intérêts du maître flatteur. La baisse générale du niveau d'instruction, autrement dit du savoir réel, ainsi que de l'esprit critique authentique, fondé sur une compréhension et une pratique fine de la dialectique, ne se traduit pas par davantage d'hésitation ou de circonspection dans le jugement esthétique, au contraire: tel abruti affirmera ses convictions avec d'autant plus d'éclat qu'il n'a aucune conscience de ses propres limites; tel homo festivus en goguette se déclarera d'autant plus enchanté de sa dernière sortie prétendument culturelle (ballade à Paris Plage, dernière exposition au musée d'Orsay) qu'il ne connaît pas sa propre ignorance; telle bourgeoise désoeuvrée se lancera, sous les encouragement de ses amies semblables à elles, dans la fabrication de bijoux ou de petits objets décoratifs sans réaliser l'imposture de sa prétention esthétique.

On serait pourtant en droit de se poser des questions: dans les domaines où la performance objective se mesure aisément (sport de compétition, science), le niveau moyen baisse. En revanche, dans le domaine où seule la préférence subjective s'impose (art moderne, décoration, productions culturo-mondaines, produits de divertissement) de plus en plus de monde cherche à faire valoir sans pudeur et avec autorité son propre jugement, le plus souvent sans justification autre que tautologique (ça me plaît parce que je trouve ça bien). Cherchez l'erreur...

Le principal objectif d'un tel enfumage semble être de dissimuler la vacuité de l'action qu'il présente comme désirable. Se proposer d'acquérir un bijou d'un tel prix, c'est en effet supposer qu'on puisse en jouir. Or quoi de plus difficile que de jouir d'un objet si clinquant et si froid, dont la valeur ne tient qu'à un pur artifice d'orgueil. Comme il serait plus facile de jouir d'une ballade solitaire sur une plage déserte, d'une soirée de confidences amoureuses, ou d'un spectacle de haute montagne au lever du jour, toutes choses malheureusement... gratuites!

Prenons, dans un autre registre, le cas d'une bouteille de vin de très haut de gamme et posons-nous sincèrement la question. Comment peut-on imaginer pouvoir profiter de ce vin à proportion de sa valeur marchande? Même pour les palais les plus subtils, cela semble tout simplement contraire aux lois de la perception. Les recherches en psychologie expérimentale ont en effet permis de montrer que si la capacité sensorielle discriminante est assez fine lorsqu'il s'agit de comparer (des couleurs, des sons ou des goûts), elle ne permet en revanche, dans l'absolu, que de distinguer une poignée de catégories (cinq à dix). C'est précisément pour cette raison que les échelles (dites échelles de Likert) traditionnellement utilisées dans le cadre des enquêtes d'opinion comportent aussi peu de graduations. On peut dès lors affirmer qu'il n'existe tout simplement pas de catégorie de perception/appréciation de la valeur d'un vin correspondant à la différence entre un vin excellent et un vin exceptionnel. En matière d'appréciation globale, un palais bien formé peut en gros parvenir à distinguer un peu plus de cinq catégories, soit "imbuvable", "très mauvais", "mauvais", "moyen", "bon", "très bon", et peut-être "excellent". Dès lors la différence constatée de valeur économique entre une excellente bouteille (on en trouve à quelques dizaines d'euros) et une bouteille exceptionnelle (à plusieurs milliers d'euros, sachant que le record mondial est bien supérieur) ne correspond qu'à l'application mécanique du principe de l'offre et de la demande, et nullement à un sucroît d'utilité du produit en lui-même. Il ne mesure au mieux que l'indifférence de l'acheteur à ce qu'une telle somme peut représenter pour des gens modestes, au pire que la prétention de son hédonisme jouisseur.

Déconnectée de la réalité sensorielle, la consommation de produits de luxe ne peut en réalité s'expliquer que par l'absence de limite d'une part à la valeur marchande déterminée par le libre jeu du marché, d'autre part au narcissisme prétentieux de certains acheteurs. En certains rares cas, lorsqu'ils servent à s'attirer les bonnes grâces des plus puissants propriétaires de ressources minières dans les pays du Sud ou en Russie, ces produits de luxe peuvent être vus comme la forme moderne de la pacotille, cette marchandise brillante et attirante qui a longtemps servi de monnaie au commerce des esclaves. Etonnante similitude! Aujourd'hui, la voiture de sport plaquée or promise à l'émir Arabe en échange de contrats d'exploitation pétrolière (principe des pétrodollars), ou le yacht démesuré offert à cet oligarque Russe sont-ils autre chose que de la pacotille moderne? Et signifient-ils, au-delà des mille feux dont ils brillent sous les projecteurs des marchands, autre chose que la mise en esclavage de certaines populations au service de l'écart de richesse hallucinant que ces offrandes supposent? Certains libéraux tentent bien de défendre l'affaire en remarquant que la production d'un yacht de luxe fait travaillers des dizaines de personnes pendant des centaines de jours. Vérité irréfutable certes, mais si facile à retourner, puisqu'elle n'oppose cette production, présentée comme souhaitable, qu'à l'hypothèse de l'oisiveté ou du désoeuvrement! Que ne leur répond-on pas que les personnes concernées pourraient tout aussi bien travailler à la production d'autres biens, utiles au bien-être de base d'un bien plus grand nombre d'individus!

Un individu normalement constitué sur le plan moral devrait logiquement éprouver la plus grande réserve -pour ne pas dire répugnance- face à la consommation de produits de très grand luxe. Même en possession de moyens financiers suffisants, il pourrait osciller entre deux sentiments: la gêne, voire la honte, de se voir proposer des produits aussi peu exemplaires du point de vue de la morale de réciprocité; ou l'indifférence, s'il est suffisamment sage pour admettre la limite de son pouvoir sur le monde et tolérer la présence du luxe par une sorte de stoïcisme inversé, comme un facteur contingent sur lequel il ne peut agir. Dans les deux cas (gêne ou indifférence), il devrait en tout cas refuser d'encourager le mouvement en y participant activement par son comportement de consommation, ou même par la seule attention qu'il y prête.

C'est pour cela que si la conscience morale des populations était aussi élevée que leur pouvoir d'achat, les produits de grand luxe ne devraient en réalité pas être considérés comme désirables, mais au contraire comme des marques d'infamie. Un peu comme la BMW cabriolet, qui pouvait autrefois caractériser une jeunesse favorisée, entreprenante et insouciante (années 1980) et qui désigne désormais le plus souvent le caïd des cités, le trafiquant ou le maquereau. Parader sur son yacht à Saint-Tropez, s'afficher dans une suite luxueuse à Saint-Barth, n'est-ce pas avant tout clamer au monde entier qu'on est un parvenu dépourvu du moindre bon goût, si cruellement privé de savoir-vivre que seul le recours à la facticité de la publicité la plus tapageuse permet de se convaincre du contraire?

Notons au passage qu'on est en droit d'être atterré par le faible niveau de protestation s'exprimant contre la consommation de produits de luxe. Ce n'est certes pas la faute des médias, qui font preuve d'une grande complaisance vis-à-vis des mouvements contestataires de toute sorte: dès qu'une entorse est faite aux principes de non discrimination sexuelle ou raciale, dès que certains privilèges catégoriels sont remis en questions, les lobbies se mettent en place, les officines spécialisées s'agitent et les manifestations fusent: la rue se rebelle, et les médias s'en font l'écho. A-t-on pour autant déjà vu des défilés contre Dior, des slogans contre Rolex, un boycott prononcé contre Chanel? Non. Et pourtant ces marques, par l'arrogance de leur imagerie publicitaire, l'indécence de leurs propositions commerciales, l'absence d'universalité du principe de différenciation narcissique sur lesquelles elles reposent, se comportent en véritables ennemis de l'humanité.

La domestication de l'homme par la marchandise est pourtant si voyante qu'elle n'est pas qu'affaire d'introspection morale individuelle ou de discussions philosophiques confidentielles. Certains humoristes populaires, comme Daniel Carlin, l'ont très efficacement mise en évidence. [en particulier à partir de 2’24]. Sur le plan de la philosophie pratique, on est en droit d'être atterré par la situation décrite. Pourtant, celle-ci n'est pas étonnante: la théorie mimétique de René Girard enseigne que le plus souvent, au-delà du minimum vital, le désir d’avoir ne fait que masquer un désir d’être. On ne désire porter des chaussures Nike que parce qu'on veut être Ronaldinho. Or un tel désir ne rapproche nullement du bonheur et de la sagesse. Au contraire il risque d'en éloigner, car outre qu'il initie une quête à la satisfaction impossible (l'objet du désir se déplaçant toujours plus loin), le désir mimétique est par essence non Kantien en ce qu’il expose l’impossibilité structurelle d’un partage universellement satisfaisant, l'aiguillon de l’ego ayant tendance à stimuler systématiquement la préférence pour ce qu’on n’a pas.

L'un des problèmes les plus difficiles à régler tient au relais très profond que l'industrie du luxe a se constituer dans la petite bourgeoisie, et même au-delà, au fond à des degrés divers chez tous les individus matérialistes, plus précisément au sein de cette classe unique et ouverte qui constitue la grande majorité de la population occidentale actuelle selon Ellul. Qui n'a jamais reçu ou offert en cadeau un bijou un peu plus brillant, une montre un peu plus chère, une robe un peu plus à la mode que ce que les circonstances exigeaient? Qui n'a donc jamais participé à cette surenchère qui constitue le moteur même de la mode et du luxe? Que celui-ci, s'il existe, jette la première pierre à Bernard Arnault ou à Karl Lagerfeld.

Il est facile de s'emporter contre le yacht d'Abramovitch ou la villa de Bernard Tapie. Nous sommes là dans le domaine du symbole et celui-ci ne doit pas être négligé. Mais si l'on considère les choses pour leur poids économique réel dans les affaires du monde et non pour leur valeur symbolique, nous devons convenir que le sort des 0,01% plus riches n'a qu'une incidence insignifiante sur les déséquilibres mondiaux. L'industrie du luxe sur laquelle il faut porter la critique n'est donc pas celle -indécente mais peu significative- du très haut de gamme, mais celle du simple haut de gamme. Celle qui capte en effet au profit d'une petite part de la population (petite, mais significative tout de même) une part importante des ressources et de l'attention. Et surtout celle qui fait de chacun des petit-bourgeois matérialistes (au sens d'Ellul), à des degrés divers, des collaborateurs du système non seulement du point de vue de la production, mais aussi du point de vue de la consommation, et plus généralement du point de vue des valeurs structurantes. Comment critiquer le faste des milliardaires quand on agit soi-même, à sa petite échelle, dans la même direction?

Une telle situation, pour générale qu'elle soit, n'est cependant pas une fatalité. Les choses pourraient donc s'inverser. Il suffirait pour cela que les modèles donnés en exemple, par exemple dans les arts ou les sports, cessent d'être des modèles de distinction pour devenir des modèles généralisables. L'anonyme compagnon du tour de France, appliqué et respectueux, pourrait être plus admiré que Damien Hirst, artiste tendance en son temps le plus cher du monde, qui enchérit lui-même sur l'une de ses oeuvres majeures pour en faire monter le cours. On pourrait célébrer les athlètes qui donnent le meilleur de ce qu’ils peuvent, même s'ils ne gagnent pas, à l'image de Poulidor ou s'ils ne s'inscrivent dans aucune compétition, comme Terry Fox. Même au sein de l'élite, il conviendrait de prêter davantage d'attention au style qu'aux résultats, et préférer l'élégance du revers d'un Gasquet qui perd à la rage de vaincre d'un Nadal qui gagne.




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