Pour un racisme à visage humain

Rien ni personne n'est supérieur à la vérité (devise de Wikistrike)

Ce texte a pour but à la fois de clarifier un certain nombre d'idées souvent mal comprises au sujet de l'identité, de l'ethno-différencialisme, du racialisme et du racisme, et d'exposer ma position personnelle sur ce sujet important mais le plus souvent difficile à discuter publiquement. Il peut ainsi servir de texte de référence objectif auquel je pourrais renvoyer quiconque souhaiterait prendre connaissance de ma position sur le sujet, ou au contraire me prêterait des idées qui ne sont pas les miennes. Je souhaite le situer dans le prolongement du livre de Michel Drac, "La question raciale", que j'ai longtemps tenu pour la meilleure référence du domaine; mais il précise et contredit aussi en partie le même Michel Drac, dont je crois que la rigueur intellectuelle a été prise en défaut sur cette question, une fois n'est pas coutume, dans deux de ses vidéos postées sur Youtube au début 2019. Ma position sur le sujet en général, le point du vue "d'où je parlerai", en quelque sorte, est proche de celle de Claude Lévi-Strauss à la fin de sa vie (dont on admirera au passage la préscience en se souvenant qu'il s'est pour l'essentiel exprimé avant que les grandes migrations africaines en Europe ne modifient sustantiellement la donne politique et médiatique du problème): celui d'un ethno-différencialisme revendiqué et argumenté.

Globalement, je défendrai dans ces lignes l'idée que la présence, dans une société donnée, d'un sentiment de racisme modéré, est préférable à celui, destructeur à terme, d'un antiracisme extrême. Pour fixer les idées, je dirai que sur le sujet du niveau de racisme moyen dans la société, la France/Belgique du XXème siècle, capable de produire un Hergé ou un trio des Inconnus est préférable -par exemple sur le plan de la créativité, de l'art de vivre, des possibilités éducatives, de la part de mérite dans le succès individuel- à celle du XXIème siècle ayant donné voix à la LICRA, au CRAN, aux Indigènes de la République ou au mouvement Black Lives Matter.

Il faut commencer par vider le sujet d'une partie de son contenu émotionnel, et utiliser les mots froidement, sans connotation particulière. Dans mon développement, j'emploierai le mot de race en gros au sens qu'il avait dans le langage courant au milieu du XXème siècle, celui de catégorie ethnique dont l'identification se fait principalement sur la base du phénotype. Cette variété dans les catégories humaines ne serait en elle-même moralement ni bonne ni mauvaise en tant que telle, c'est avant tout un donné naturel, mais on peut tout de même porter sur elle un jugement de valeur positif si, comme moi, on pense qu'en soi, la diversité des qualités est supérieure à l'homogénéité, tant qu'elle-même, en tant que diversité, ne devient pas si complexe qu'elle se mue en un chaos incompréhensible. On peut prendre l'exemple d'un écosystème comme celui de la vie coralienne: on peut estimer préférable qu'il soit composé de milliers d'espèces distinctes en interaction subtile plutôt que d'être colonisé par une espèce invasive unique s'accaparant toutes les ressources, ou au contraire par une variété considérable de micro-organismes en mutation permanente.

Aujourd'hui, dans les pays occidentaux, il existe au sujet des différences ethno-raciales un tabou de même nature et de même force que celui ayant pu exister au sujet de la nature divine du Christ pour les Chrétiens du XVIème siècle, ou la perfection du Coran pour les Musulmans croyants: un tabou véritablement religieux, qui empêche toute expression libre, toute pensée critique autonome. Il convient toutefois de relativiser ce tabou: pour dominant qu'il soit aujourd'hui en Europe et en Amérique, il ne concerne pas encore la totalité du monde: d'une part un enfant Malien, ou une prostituée Thaï, font très bien la différence entre un Chinois et un Scandinave, et agissent le cas échéant en conséquence. D'autre part, il n'est pas certain que les aberrations où nous mène ce tabou puissent permettre d'élaborer une vision du monde durable, et il est fort possible que du fait d'inévitables retours de réels additionnés d'évolutions politiques et sociales imprévisibles, le fait racial reçoive d'ici une ou deux générations une interprétation bien différente, pour ne pas dire opposée, à celle qu'il revêt aujourd'hui, au sein même des pays occidentaux qui auront à ce point contribué à la distordre. Certains racistes modérés d'aujourd'hui, pour peu qu'ils s'en tiennent toujours à la raison scientifique et morale, passeront peut-être demain pour des libres-penseurs éclairés, voire comme les premiers membres d'une avant-garde politique courageuse comme ont pu l'être les Résistants pendant l'Occupation.

Ecartons d'entrée un certain nombre de contresens ou de faux arguments fréquents dès l'amorce d'un débat sur la question de race:

- premièrement, l'idée qu'il existe une opposition de principe entre le racisme (décrit comme un sentiment négatif et dominateur de l'ordre de la pathologie mentale) et le racialisme (décrit comme une doctrine rationalisée plus ou moins mal intentionnée, à la fois moins grave dans ses manifestations immédiates mais plus pernicieuse dans ses conséquences politiques potentielles). D'une part il s'agit d'un argument visant à une psychologisation du débat ayant souvent pour fonction une disqualification de l'adversaire visant à éviter le débat de fond (ce qui est une position d'autant plus faible qu'il existe probablement autant d'hystérie chez les antiracistes que chez les racistes); d'autre part elle peut faire perdre de vue que, quel que soit le mode d'expression retenu (pathos ou logos), on peut faire preuve en la matière de toutes les nuances d'intensité, de la modération à l'intransigeance. Par exemple, nul n'empêche d'être modérément raciste au plan personnel, ayant par exemple une légère préférence ethnique dans le choix de ses amis sans que cette préférence soit exclusive, domine ou annule les autres critères de choix possibles, comme la gentillesse ou la sympathie; ou encore modérément racialiste au plan politique, en proposant de tenir compte d'un petit degré de préférence pour les populations de souche au sein d'un système principalement méritocratique. L'opposition racisme/racialisme ne me paraît pas vraiment pertinente, car les deux participent au fond de la même volonté de prise en compte du critère racial dans les choix de vie, et cette dichotomie factice risque de faire perdre de vue la véritable opposition modéré/extrême, en limitant le schéma des positions possibles à des choix binaires réducteurs. En cela, je conteste la métaphore (donnée par Michel Drac dans sa courte vidéo de 2019 sur la question raciale), pour ordonner les préférences de choix, d'un tri de base de données sur une série des critères ordonnés. On peut tout aussi bien, et il me semble que c'est plus fidèle à la réalité, imaginer une combinaison de critères pondérés, et non un principe de subsidiarité réducteur. Et ce d'autant plus que les critères utilisés sont souvent corrélés entre eux, et que celui de la race n'est souvent utilisé qu'à titre temporaire, en tant que stéréotype identifié comme tel, soit une catégorisation faisant gagner du temps dans le premier jugement, mais susceptible d'être révisée par la suite.

- deuxièmement, l'idée selon laquelle les races n'existent pas, que puisque chaque individu est unique il ne peut être réduit à aucune catégorie: il suffit de procéder à une auto-classification (comme le font de nombreux enquêteurs américains, aux USA les statistiques ethniques ne sont pas interdites) pour observer une bonne capacité des gens à se considérer comme appartenant à une race donnée, ou à un mélange de plusieurs. Par ailleurs, je n'ai pas de données pour confirmer cette expérience théorique mais je demande au lecteur de faire preuve de bonne foi, il me semble que si l'on montrait à un grand échantillon d'individus de toutes conditions une sélection de photographies montrant dix suédois de souche, dix bushmen, dix mongols, et dix gabonais, et qu'on leur demandait de procéder à un appariement, on aurait une unanimité proche de 100%. La race est d'abord une réalité phénotypique brute (un "constat d'observation élémentaire", pour reprendre les mots d'Henry De Lesquen).

- troisièmement, l'idée que les races ne seraient qu'un construit social; répétons (de nouveau en pensée, et de bonne foi) la première expérience avec des logiciels d'IA, comme celui qui permet la recherche d'images par proximité sur Google, et on obtiendra à coup sûr le même résultat. La classification phénotypique se fait sur des bases objectives, comme la taille, la couleur, les particularités morphologiques, et ces caractéristiques existent indépendamment de notre volonté ou de notre imagination.

- quatrièmement, l'idée que les races n'existent pas car tous les hommes sont métissés à un degré ou un autre. Bien sûr, le métissage est une réalité historique, et même aussi peut-être aujourd'hui un projet ou une fatalité, du fait de la multiplication des échanges. Mais il n'en demeure pas moins que la plus grande partie des populations du monde ont gardé une grande homogénéité ethnique jusqu'à présent, notamment en Afrique, en Asie et dans le monde Arabe. Le cas Américain résulte du quasi-ethnocide des populations d'origine suivi de l'arrivée des esclaves Noirs (il a donc trois ou quatre siècles, mais avec peu de mélanges avant le mouvement des droits civiques, on peut s'en convaincre par exemple en étudiant la structure de peuplement de villes américaines comme Los Angeles), et le cas Européen d'un projet politico-économique s'apparentant à une contre-colonisation relativement récente (entre une et trois générations, en gros à partir des années 1970 en France, avec une généralisation à l'Europe dans les années 2000). Historiquement, seules des métropoles anciennes (Babylone, Alexandrie) ou des plateformes de commerce (route de la soie, Océan Indien) ont pu recevoir durablement des populations ethniquement diverses qui, au demeurant, se mélangeaient rarement (quartiers chinois, juifs, etc). Même si le métissage progresse à grande vitesse, on peut donc observer qu'il s'agit d'un phénomène partiel au niveau mondial et récent au niveau historique, indiscutablement postérieur à la Renaissance, la Révolution industrielle, et plus généralement à l'"invention" de la modernité, au sujet duquel il n'a donc joué aucun rôle significatif. Par ailleurs, l'idée selon laquelle des catégories pures ne peuvent exister (au moins en tant qu'idéal-type ou de norme autour de laquelle se distribuent des populations d'individus s'écartant de la moyenne en fonction de lois statistiques connues) du fait même qu'il existerait des zones intermédiaires de mélange est évidemment une idée absurde, immédiatement invalidée par l'exemple de bon sens des couleurs de l'arc-en-ciel, continuum de dégradés n'empêchant pas l'existence contrastée du jaune, du rouge ou du vert.

- cinquièmement, l'idée que les races n'existent pas car tous les êtres humains ont 98 ou 99% de leur génome en commun (je ne suis pas sûr du chiffre exact mais il n'a pas d'importance, car c'est le raisonnement qui compte): cet argument n'a guère de sens. Je crois que nous avons aussi 95% de notre ADN en commun avec les chimpanzés, et 90% avec les bananes. Nous sommes composés à peu près des mêmes atomes que les champignons, et dans des proportions voisines. Le nombre Pi s'écrit avec les mêmes chiffres, et en même proportion, que le nombre e. Et le même alphabet permet d'écrire la Bible ou la Critique de la raison pure (avec en outre la même proportion de chaque lettre). Que cela peut-il prouver, à l'exception du constat d'évidence que tout dépend en définitive davantage de l'agencement de l'ensemble et non de sa composition élémentaire, ce qui n'a aucun effet sur une éventuelle différence fonctionnelle effective?

- sixièmement, l'idée qu'une classification raciale donnée est arbitraire, qu'elle pourrait être tout autre et n'a à ce titre aucune valeur objective. Cet argument est démenti par les analyses typologiques menées sur les haplogroupes. Il peut exister quelques différences mineures dans la définition des groupes, mais pour les plus grands embranchements, la taxonomie linnéene est très largement retrouvée. La division principale de l'espèce humaines en Blancs, Noirs, Jaunes, plus quelques groupes périphériques mineurs (Bochimans, Inouits) reste une constante de base. Le phénotype reste un bon indicateur de l'appartenance raciale et de ce fait, à plusieurs siècles d'intervalles, Cuvier ou Coon n'étaient pas loin, avec leurs moyens respectifs, d'une réalité scientifique ultérieurement précisée par la clusterisation fondée sur l'analyse génétique.

Variation génétique des populations humaines (source: Wikipédia)

- septièmement, l'idée selon laquelle la variabilité génétique inter-individuelle est plus importante que la variabilité inter-individuelle entre populations. Il s'agit d'un argument plus solide, et qu'on doit tout à fait accepter, mais en le relativisant en partie. Il est probable que la variabilité des résultats au baccalauréat est plus importante au sein de chaque lycée de France (dans lesquels, du meilleur étudiant au moins brillant, on trouvera toutes sortes de mentions, en proportion différente toutefois) qu'entre la moyenne d'un lycée médiocre et la moyenne d'un excellent lycée. Pour fixer les idées, il se peut que les élèves du meilleur lycée de France aient une moyenne générale de 15/20 alors que ceux du moins bon stagneraient à 11/20; mais dans le meilleur, on trouverait par exemple une plage de moyennes allant de 10/20 à 20/20 alors que dans le second on irait de 5/20 à 17/20. L'amplitude de variation est donc plus grande au sein de chaque lycée qu'entre les élèves des deux lycées. Pourtant qui oserait prétendre qu'il n'y a pas de différence entre les deux établissements? (Bien sûr, il faudrait plutôt raisonner en termes d'écart-type que d'amplitude maximum, mais le raisonnement serait le même et je ne souhaite pas alourdir ici le propos avec des démonstrations chiffrées trop lourdes).

- huitièmement, l'idée que les races sont toutes égales. ont toutes les mêmes capacités. Si on se place sur le plan juridique, l'argument est d'autant plus incontestable que le Droit se présente presque exclusivement comme un construit social arbitraire. Si bien que l'égalité juridique entre races est aujourd'hui la norme affirmée dans la plupart des pays du monde (mais, notons-le, une norme imposée par un appareil répressif strict), au même titre qu'elle ne l'était pas aux Etats-Unis ou en Afrique du Sud dans les années 1950 (par un appareil répressif sans doute encore plus strict, quoique de nature différente), ce qui montre le caractère relatif de cette norme. Cet argument juridique est en général transposé au domaine moral (ou est-ce l'inverse ?), en recourant le cas échéant à la notion un peu mystique de "dignité humaine". En revanche, le sport de haut niveau (par exemple la course à pied, que ce soit en sprint ou en endurance, au-delà de la dimension culturelle qui influence largement les pratiques et donc la base potentielle de recrutement) ou la recherche en pharmacologie (qui développe occasionnellement des médicaments différents pour certains groupes ethniques) dément l'idée sur le plan des capacités ou caractères physiques. Plus important, la psychologie expérimentale a également mis en évidence des différences de capacités cognitives désormais significatives. La recherche raciale comparée, qui a longtemps constitué un domaine parfaitement reconnu aux Etats-Unis, ne laisse que peu de doute à ce sujet. Quoique polémiques, les résultats convergent: il existe entre groupes de population des différences attestées sur un grand nombre de critères, comme les aptitudes perceptives, la capacité d'attention, la représentation spatiale, et -le plus polémique de tous- le facteur g d'intelligence générale. C'est le tabou majeur de l'époque, que les environnementalistes s'emploient à défendre avec la plus grande énergie -au plan scientifique par la modération des différences constatées au moyen de la prise en compte des biais de stéréotype, ou l'impossiblité d'épuiser toutes les variables de contrôle environnementales imaginables, au plan moral par l'intimidation, l'ostracisation ou la diabolisation -notamment la diabolisation par association- de leurs adversaires idéologiques.

Irrités par la domination sans partage du politiquement correct sur toutes ces questions, la plupart des gens qui prennent conscience des mensonges liés au tabou racial ont tendance à radicaliser leur point de vue. Ils utilisent souvent la métaphore de la pilule rouge, tirée de Matrix. Une fois qu'ils ont découvert la supercherie que le conditionnement social cherche à imposer puis à propager massivement et irréversiblement, ils tiennent toute vérité officielle pour suspecte, par une réaction d'opposition automatique. C'est une tendance regrettable, bien que compréhensible: le système ne ment pas toujours, ni systématiquement sur les mêmes sujets. Il règne en grande partie par le chaos, c'est-à-dire la désorganisation apparente de ses manifestations. Aussi convient-il de ne porter la contradiction que sur les points qui le méritent, en se gardant de tout emballement ou de toute diversion.

La pensée commune est pour sa part dans une position ambiguë par rapport au tabou racial. En témoigne l'article de Wikipédia en français (version du 6/08/19) qui, après avoir pris soin de signaler dans l'introduction (plus politiquement correcte) "Le consensus scientifique actuel rejette en tout état de cause l’existence d'arguments biologiques qui pourraient légitimer la notion de race, reléguée à une représentation arbitraire selon des critères morphologiques, ethnico-sociaux, culturels ou politiques, comme les identités" se voit tout de même obligé de reconnaître, dans la section scientifique "Cet état de fait permet d’une certaine manière de définir des « races » au sein de l’espèce humaine, en se fondant sur la notion de population et les découvertes récentes en génétique. Les scientifiques préfèrent cependant user du terme de « groupe géographique », étendant la notion de population, le terme de race restant fortement connoté et pouvant prêter à confusion selon la définition utilisée".

La contradiction dans les termes suivie du désir de changement de vocabulaire pour "cacher la poussière sous le tapis" dénote le malaise, mais aussi la faiblesse de la pensée dominante dans le domaine. Je voudrais pour ma part, dans une démarche exactement contraire à celle de l'hypocrisie ou de l'évitement, aborder directement ici l'un les point les plus délicats du débat: le thème de la différence de QI observée en fonction de l’origine raciale.

1) Un certain nombre de personnes prennent ces différences de moyenne trop personnellement. Le fait d’appartenir à une catégorie dont la moyenne est plus ou moins élevée ne change rien au sort d’un individu en particulier. Par exemple, pour reprendre un exemple que j’ai entendu récemment dans une vidéo de Charles Murray, le fait que les américains noirs aient en moyenne 10 à 15 points de QI en moins que les américains blancs (a priori) ne change rien à l’intelligence d’Obama en particulier (a posteriori) [il est vrai que cet argument est en partie contredit, pour ce qui concerne la question du lignage et donc du couple opportunités/risques du métissage, par l’important phénomène de la régression vers la moyenne, qui implique de considérer les choses à toutes les échelles de groupe pertinentes : famille, ethnie, race]. Et si celui-ci souhaite augmenter sa contribution à la société, rien ne l’empêche de chercher à s’améliorer en tant qu’individu au mieux de ses possibilités, ce qui préserve intégralement, et c'est capital, l'accès à la vertu essentielle de mérite, bien plus concrète et opérante que celle, imprécise et arbitraire, de dignité. Les individus aux QI les plus élevés n’ont pas tous été capables de faire preuve d’une contribution décisive au bien commun, leur pouvoir (de compréhension, mais aussi de communication et d’influence) connaît aussi ses limites.

2) Il existe deux manières d’observer la juxtaposition de deux courbes de Gauss, comme celles données pour les QI des Noirs et des Blancs dans « The Bell Curve » (soit en gros une différence de l’ordre de 1,5 écart-type, même si celui-ci s’est réduite récemment à environ 1 écart-type du fait de l’effet Flynn). On peut focaliser son attention sur les parties centrales, et observer un large recouvrement des aires, qui amène à un constat de relativisation, du genre : « finalement, malgré une différence de moyenne très significative, il y a tout de même en gros un quart des Blancs qui sont moins intelligents qu’un quart des Noirs » ; conclusion qui peut en apaiser certains, en laissant à penser à tort qu’une répartition trois quarts/un quart, certes non homogène mais pas trop déséquilibrée tout de même, donne une idée exacte du « rapport de force » en quelque sorte ; alors que si on s’en remet à un raisonnement probabiliste, du type : « tirant au hasard un Noir et un Blanc dans la population des USA, quelle est la probabilité que le Noir ait un QI supérieur au Blanc ? », ce qui revient à se pencher sur la question d’une différence de lois normales, on parvient à une idée du « rapport de force » beaucoup plus inégale (de l’ordre de un à huit). De surcroît, si on ne s’intéresse qu’aux cas extrêmes (par exemple celui des surdoués) le rapport de proportion sera encore plus fort, ce qui fait qu’à un niveau très élevé (QI supérieurs à 180), il ne reste pratiquement plus que des Ashkénazes et des Chinois (cette conclusion se trouvant cependant tempérée par le fait que le QI perd de sa pertinence pratique dans les valeurs extrêmes).

3) Si le niveau moyen de QI était un prédicteur parfait du niveau de développement possible d’une société, ce sont les Chinois du Nord (ou les Coréens, ou les Japonais) qui auraient dû produire la modernité, et non les Européens (à moins d’admettre sans réserve l’argument de l’auto-censure qui stipule que c’est volontairement que les Chinois ont limité leur développement technologique; ou de s'en remettres à des causes externes structurelles plus ou moins oiseuses comme l'a tenté Jared Diamond dans "Guns, Germs, and Steel)"). Je crois plutôt que les circonstances ont aussi un rôle décisif à jouer, et que les aléas de l’histoire peuvent bien, en importance, représenter d'assez nombreux points de QI moyen. Par exemple, on peut supposer que l’obscurantisme musulman a largement contribué à entraver le développement du monde arabe et de sa périphérie (Moyen-Orient, Perse, Asie Centrale) l'empêchant pour des raisons culturelles, et non génétiques, de devenir l’un des foyers les plus centraux de l’histoire contemporaine, comme il le fut autrefois lors de la révolution néolithique, et comme il aurait pu le rester du fait de sa situation géographique ; le fait que ce n'ait pas été le cas n’a sans doute rien à voir avec le QI.

4) La plupart des gens répugnent à accepter un phénomène (différence de QI moyen) dont ils ne comprennent pas la cause. Et en vérité, on voit mal quel lien causal pourrait exister entre couleur de peau et QI. A cette résistance mentale il convient d’opposer la représentation suivante : la couleur de peau (ainsi que d’autres traits phénotypiques) ne sont que des signes (des sortes de symptômes) d’une différence de types embrassant un grand nombre de caractéristiques physiologiques et anatomiques pouvant avoir des conséquences cognitives (on songe à la largeur du bassin, liée au volume crânien). Mais là n’est pas l’essentiel. Une source importante de différences tient sans doute moins au substrat biologique entre races qu’entre pratiques sociales, et notamment matrimoniale et de reproduction, s’étant développées en proportion variée parmi différentes races (peut-être en partie liées pour leur part à certaines variations hormonales). Si on fait l’hypothèse que la propension à l’eugénisme (probablement rarement pensé en tant que tel, mais simple conséquence des systèmes familiaux et éducatifs en vigueur) a pu être différente, et/car différemment encouragée par le milieu, entre les populations européennes et les populations africaines, alors le résultat, qu'on peut à bon droit qualifier d'"ethnique" au sens où il résulte de la combinaison de paramètres génétiques et culturels, s’obtient automatiquement. Il est peut-être plus aisé de comprendre l’exemple juif : la base génétique de la population juive ashkénaze (principalement indo-européenne) ne saurait à elle seule justifier d’un QI moyen supérieur à 100 ; la raison la plus vraisemblable à ce phénomène tient simplement à la permanence d’une organisation sociale conduisant à la valorisation de l’intelligence et son utilisation durable comme principe de sélection sexuelle au sein de cette population. A la limite, c’est comme si l’on divisait le monde en deux (disons les verts et les violets pour éviter toute confusion) et qu’on laissait se développer au sein de chaque groupe des pratiques sociales (mariage/engendrement/reconnaissance sociale) produisant des effets eugéniques pour les verts, et dysgéniques pour les violets. Nul doute qu’au bout de plusieurs dizaines de générations (et a fortiori plusieurs centaines ou plusieurs milliers, comme c'est le cas pour les différentes ethnies humaines), les capacités moyennes des uns et des autres auraient divergé assez nettement. A cet effet peuvent bien sûr se combiner d'éventuels processus relevant pour leur part de la sélection de survie, amplifiant dans certains cas les phénomènes de divergence observés (théorie des hivers froids, par exemple, difficile à valider ou invalider de manière certaine, mais imaginable parmi d'autres à titre d'hypothèse).

5) Certaines personnes pourraient tenir pour vraies à la fois l’affirmation selon laquelle il existe des différences significatives d’intelligence entre races, et que ces différences ont une importance sensible sur leur évolution possible et par conséquent aussi celle de l’humanité en général, et pourtant considérer que la meilleure attitude consiste à ne pas mentionner ces différences, à les cacher ou même à interdire d’en parler, dans une sorte d’auto-censure à motivation morale. Je pense qu’on peut inverser l’argument, et défendre l’idée contraire que c’est plutôt le fait de ne pas en parler qui constitue une insulte à l’endroit des populations concernées. Si je prends mon cas personnel, le fait pour moi d’appartenir à une population dont le QI moyen est de 100, et non de 110 pour les Coréens (chiffres fictifs) ne me donne nullement l’envie de devenir Coréen, ni ne me fait éprouver jalousie ou complexe de culpabilité vis-à-vis des Coréens, ni ne me suggère qu'on devrait me taire cette vérité pour épargner une hypothétique susceptibilité. Inspiré par le stoïcisme et habité d’un sens normal du conatus, je ne souhaite rien d’autre que donner le meilleur de moi-même dans les limites génétiques, physiologiques et culturelles dont j’ai hérité. Le parallèle avec le sport de compétition est simple et parlant. Si je m’entraîne pour le marathon, si j’éprouve de l’intérêt pour cette pratique et que je souhaite la développer, je le ferai en tentant d’améliorer mes aptitudes propres sans me dénaturer pour autant. Je serai alors heureux de baisser mon meilleur temps de 4h15 à 4h, et cela ne me conduira nullement à jalouser les coureurs réalisant 3h30 ou à mépriser ceux qui ne peuvent faire mieux que 4h30. J’éprouverai sans doute un chaleureux sentiment de fraternité vis-à-vis d’eux, mais cependant, lorsqu’il s’agira de choisir des partenaires d’entraînement, je les choisirai à peu près de mon niveau, afin que personne ne souffre inutilement d’une différence n’apportant rien à personne. J’admirerai sans réserve la préparation et les performances d’Abebe Bikila ou Steve Jones sans avoir pour objectif de jamais courir avec eux. De surcroît, dans le domaine des aptitudes mentales, rares sont les personnes qui souffrent d’un sentiment de manque d’intelligence du fait que, comme le disait Descartes à propos du bon sens, il s’agit de « la chose du monde la mieux partagée : car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont. »

Je conclurai ce point de l'exposé en affirmant que malgré les réserves prudentes ou plus souvent l'aveuglement volontaire dont font preuve la quasi-totalité des Occidentaux sur ses différents aspects, il me semble qu'il est à la fois crucial et urgent d'attribuer à la question raciale la place qu'elle mérite dans le débat public, en raison des arguments suivants:

1) La principale question politique qui me semble avoir du sens est celle de l'identité. Ce n’est en effet qu’après avoir défini un périmètre identitaire et spatial donné (ici celui d’un ensemble population souveraine/culture commune/territoire envisagé dans la durée, autrement dit une nation ou plus encore une patrie) qu’on peut commencer à réfléchir à la façon d’organiser ce périmètre sur les plans politique, économique, éducatif et social. Or la race (au sens de la famille élargie), qu'on l'envisage comme réalité biologique ou comme construit culturel, est au coeur des problématiques identitaires. La question politique est donc directement liée à celle de la démographie et de ses corollaires : planning familial adapté dans la durée à la capacité porteuse d’un territoire donné; promotion par l’ingénierie sociale des idéaux-types relatifs à la famille: choix entre gestion mondialiste d'éventuelles politiques malthusianistes, fermeture affirmée des frontières/préparation à la gestion par le rapport de force, y compris militaire, des migrations clandestines, ou acceptation par les populations menacées de migrations indésirables de l’idée de la perspective d'une mutation ethnique si brutale qu'elle s'apparente à une véritable métamorphose, tout ceci dans le contexte explosif du déséquilibre de dynamique démographique et économique entre l'Afrique sub-saharienne et l'Europe, tel qu'il est par exemple décrit par Stephen Smith dans sou ouvrage "La ruée vers l'Europe".

2) La principale question sociale qui me semble avoir du sens est celle de la solidarité possible entre des populations qui ont de moins en moins d’histoire ou d’intérêts communs, à un moment où les notions de mérite, de travail, voire de valeur ajoutée d’origine humaine, tendent à perdre tout sens pratique. Il était possible pour les valides d’aider les handicapés, pour les actifs de soutenir les inactifs, pour les personnes en bonne santé de dépenser pour les malades, au sein de populations unies par un principe d’identité (cela se comprend même du point de vue de l’avantage sélectif au niveau du groupe). Mais au nom de quelle raison (autre que celle, assez spécifiquement occidentale, des "droits de l'homme" supposés universels) pourrait-on amener certaines catégories à exercer une solidarité envers d’autres catégories représentant pour elles une rivalité identitaire objective, voire une menace de submersion démographique ? L’ethno-masochisme me semble avoir des limites en quelque sorte automatiques, liées au fait que les plus ethno-masochistes disparaîtront les premiers, et qu’il ne restera progressivement que des populations de moins en moins vouées à l’auto-destruction et de plus en plus promptes à en découdre les unes avec les autres.

3) La principale question familiale qui me semble avoir du sens est celle de la filiation/de la lignée. Les formes conjugales (et l’ingénierie sociale qui les commande, notamment par les récits dominants, utilitaires ou romantiques) ne font sens que comme corollaire, ou plutôt comme moyens de cette filiation, moyens en quelque sorte cachés en pleine lumière, car ce sont eux qui attirent l’attention alors qu’ils sont incompréhensibles tant qu’on se focalise sur leur manifestation tout en négligeant leur fonction. On peut aller jusqu'à observer qu'il existe un rapport homologique entre la situation d’un père divorcé privé de ses enfants et celle d’un peuple privé de souveraineté et soumis à des migrations imposées. Dans les deux cas il s’agit de la même question, celle de la rupture de la lignée, de la destruction de la vertu la plus essentielle et la plus oubliée, celle consistant à persister dans son être. Il s’agit d’une question en rapport avec l’existence et la mort, donc d’une question existentielle, presque ontologique.

4) La principale question culturelle qui me semble avoir du sens est celle de la domination de l’idéologie implicite du métissage (soit le mélange des races), et plus généralement du mélange des genres (dont le métissage n’est que l’application au domaine particulier de la génétique), qui ne loue la diversité que pour mieux l’amalgamer en un ensemble finalement soit homogène (consommation de masse, politiquement correct, lissage des comportements, domination des process sur les organisations hiérarchiques) soit incohérent (femme à barbe, métrosexualité, Michael Jackson, etc). Il s’agit d’une idéologie cosmopolite qui, érigeant le principe de l'échange en principe suprême, s’oppose à une représentation de la société comme modèle organique ordonné, au sein duquel les éléments principaux s’expliquent par leurs fonctions systémiques non substituables qui ne prennent sens que par rapport à la structure d’ensemble. Cette idéologie sert moins les intérêts des hommes que ceux des marchés, et en cela elle impacte aussi largement le monde de l'économie et de la finance, domaines dont elle ne constitue que l’expression la plus visible, en quelque sorte la porte-parole officieuse.

5) La principale question technologique qui me semble avoir du sens est celle de la substitution éventuelle de la race humaine par un ensemble technologique largement commandé par des éléments d’IA forte, qui rendra toute action humaine progressivement vaine ou futile, interdira l'apparition d'un quelconque homme providentiel et amènera un nouveau questionnement au sujet de l'espèce, de la meilleure façon de la conserver dans la longue durée d'un manière à la fois fidèle à son origine et adaptée au monde qui vient.

Le monde contemporain semble se donner pour objectif de pousser un maximum de personnes à renoncer à leur conatus, de manière à faire passer la matière humaine d’un statut actif à un statut passif, malléable, à cette "Masse Humaine Indifférenciée" si bien décrite par Renaud Camus. Si les hommes deviennent les choses de choses inertes (selon le mot de Simone Weil, quoique je préfère pour ma part parler avec Jean-Michel Truong de « chose de choses inanimées »), le système aura désactivé son principal rival potentiel au titre de maître du monde. Il n’est dès lors pas surprenant qu’un effort particulier soit mis à ce que toutes les formes de lignage (familial et racial) soient rompues, dans le sens d'une déresponsabilisation généralisée ayant pour conséquences la perte de conscience de la notion de devoir, et l'incitation de chacun à vivre aux dépens de tous les autres. Pour semer le trouble et la confusion, la proposition n’est d’ailleurs pas celle d’une rupture brutale et définitive, mais plutôt d’une hybridation/décomposition (métissage, familles recomposées) précédant une atomisation complète à venir (soit à peu près ce qu’on pourrait appeler un « chaos », soit un néant par désorganisation).

Je pense quant à moi qu’il est possible d’imaginer et de revendiquer, y compris et même avant tout sur le plan moral, un racisme positif (dans un sens élargi par rapport à la définition qu’en donne De Lesquen), c’est-à-dire un dispositif idéologique explicitement différencialiste défendant l’idée d’une préservation relative des races (familles et groupes ethniques) permettant de lutter à la fois contre la perspective d’un métissage destructeur de diversité, et contre les dérives d’un dysgénisme rampant risquant d’affecter des populations dont le principe de reproduction serait laissé au libre arbitre de chacun. En partie pour des raisons de modération et de consensus, j’admets partiellement la notion pourtant contestable de « dignité humaine » universelle, et je serais donc d’avis que chaque individu, même le plus répugnant et aux actions les plus condamnables, ait un droit/devoir (éventuellement atténué) à la perpétuation de sa race. A titre personnel, mais j'admets que ce point est particulièrement polémique, il ne me semble pas choquant que les individus/populations les plus remarquables (à la fois dans leur dimension génétique et dans leur comportement) aient des droits/devoirs supérieurs en la matière, dans des proportions restant à définir. Par exemple, la race blanche a été presque à elle seule à l’origine de l’émergence du monde moderne, et à ce titre il me semble que sa disparition par submersion/dissolution (scénario plausible d’ici cinq générations si les tendances actuelles se poursuivent) constituerait une perte majeure pour ce qu'on pourrait appeler le "patrimoine humain" en général. Pour des raisons différentes, tenant à la préservation de la diversité, il semble également capital de protéger très vite les petites populations menacées, comme les aborigènes, les KhoiSan ou les Inuit. Si de tels objectifs devaient être établis, il va de soi que des politiques vigoureuses d’inspiration eugéniste et de stricte limitation du métissage devraient être mises en place pour contrarier les risques entropiques d’évolution dysgénique exponentiel consubstantiels à un monde social-libéral et ouvert laissé à sa propre dynamique, doublé d’une idéologie implicitement cosmopolite et de pratiques sociales encourageant largement les comportements parasitaires.

Aux lecteurs terrorisés par le politiquement correct qui viendraient à tomber sur ces lignes, je ferais remarquer que leur contenu n'est nullement de nature à contredire les enseignements des philosophies classiques, lesquelles d'une part tenaient la force pour une vertu, et d'autre part prenaient en général appui sur la tradition et le respect des anciens. Il n'est pas plus de nature à indigner les populations étrangères, et en particulier celles des pays du sud, chez lesquelles un racisme modéré est habituellement considéré comme normal. Elles ne heurtent en fait que la pensée dominante Occidentale imprégnée de gauchisme culturel victimaire, principalement constitué de termes et de valeurs inversés, issue de ces idées "chrétiennes devenues folles" (selon le mot de Chesterton) proprement destructrices; et pour dominante qu'elle soit par définition ici et maintenant, il faut savoir la tenir à distance, la critiquer sans concession, et surtout ne jamais céder à son intimidation. Le racisme bon enfant des années 1960-1970, qu'on peut entrevoir dans les dialogues d'Audiard ou les romans de la collection San Antonio (et qu'on trouve encore dans certains pays d'Afrique, par exemple, où un Européen se fait appeller sans malice "Le Blanc" ou "Babtou") me paraît proche de l'idéal à retrouver: conscience des différences raciales, emploi libre des stéréotypes équilibré par la capacité permanente à en sortir, coexistence des clichés et des cas particuliers, indifférence à un politiquement correct qui prospère davantage sur la terreur qu'il inspire que sur la logique ou la réalité des faits. Mais un tel état d'esprit est plus facile à développer au sein d'une population dans lesquelles les groupes ethniques allogènes sont nettement minoritaires sur un territoire donné (disons pas plus de 5% chacun pour fixer une limite). Au-delà, la confrontation devient plus probable, qu'elle soit ouverte (ghettoïsation, guerre civile) ou larvée (racisme underground à tendance haineuse, se diffusant au sein de courants clandestins ou sur les réseaux sociaux).

La route est difficile, les vents contraires, et le projet incompréhensible voire inimaginable à ce stade pour la grande majorité des populations concernées. Elle passe sans doute par les différents points suivants:
- Affirmation et défense de la valeur morale d'une doctrine assumée de racisme positif modéré
- Récusation des qualifications d'extrémisme, l'objectif n'étant ni de viser une domination du monde, ni de mettre en place les conditions d'un quelconque suprémacisme théorique, mais au contraire de se donner les moyens d'un partage équitable des ressources en préservant la diversité culturelle et génétique du genre humain à tous ses niveaux pertinents de groupe -famille, tribu, ethnie, nation
- Inversion accusatoire face à l'idéologie dominante dont on peut montrer que les moyens/objectifs complémentaires de métissage et d'atomisation sociale relèvent pour leur part incontestablement d'une forme de totalitarisme génocidaire en partie irréversible, donc d'un véritable et inédit crime contre l'humanité majeur pour reprendre et enrichir une expression qui lui est chère.
- Mise en place de politiques de séparation (connaissance de l'histoire des peuples, retour à la fierté ethnique, encouragement à certaines formes de communautarisme, remigration) adaptées aux objectifs négociés de préservation des diversités culturelles et raciales.

L'effort est immense et le temps est compté, mais il s'agit d'une question de survie. L'avenir dira d'ici quelques générations si l'Occident aura su être, en ces temps difficiles, à la hauteur du seul défi de son histoire qu'on puisse considérer à la hauteur de celui de l'invention du monde moderne.

(En partie repris et inspiré du Journal, 1/03/18)

Addendum

Après des années à m’intéresser à la différence des QI entre individus et races, j’en viens à minorer un peu l’importance de ce critère pour ce qui concerne l’avenir des civilisations humaines. Je n’ai pas vraiment changé de position sur la question de l’eugénisme : je pense toujours qu’une dose significative d’amélioration eugéniste serait souhaitable, au sein de chaque branche/race plus encore qu’entre les races d’ailleurs (il me semble que la question raciale devrait être pensée comme une sous-partie de la question dysgéniste), et qu’il est regrettable que cette question importante et légitime soit bannie du débat public par le politiquement correct.

Mais il existe deux limites à ce dispositif : d’une part, si on peut améliorer sensiblement les choses (dans les limites permises par le phénomène capital de régression vers la moyenne), on ne peut par définition pas les bouleverser sans les dénaturer. Passer de 100 à 120 de QI moyen peut éventuellement être considéré comme un changement d’un ordre de grandeur (dans le sens où la médiane se déplacerait au niveau du premier décile), mais cela ne transformerait pas l’humanité en population de surhommes, ni ne changerait grand-chose à son sort dans l’hypothèse de la Singularité technologique. D’autre part, il est évident qu’il faut accepter (et je veux dire réellement accepter, car en la matière bienveillance morale et logique se rejoignent) un certain niveau de variation (en ce qui concerne l’intelligence comme pour d’autres critères d’aptitude, car ces variations font partie de la vie et il serait impossible de les réduire à néant, surtout si l’on focalisait de plus en plus l’attention sur ce critère au point d’en rendre la mesure de plus en plus précise).

Est-il dès lors souhaitable que ce niveau de variation diminue ? Est-il souhaitable qu’il soit asymétrique (c’est-à-dire qu’on tolérerait une grande latitude de variation positive, mais on réduirait les variations négatives à la moyenne, visant une courbe de distribution des capacités fortement asymétrique ?) Ce sont des questions difficiles. Il me semble que dans les deux cas la réponse pourrait être positive, mais nuancée.

En revanche, ce qui me semble réellement important, c’est au moins de ne pas céder au dysgénisme naturel, tendance ayant déjà conduit par le passé à la multiplication de lignées d'individus aux capacités générales affaiblies, compensées par une forte propension à la reproduction, tendance évidemment encouragée par la domination de la pensée égalitariste et les pratiques sociales de redistribution. Une société avancée peut sans doute se permettre d’entretenir (par charité et logique) une frange d’inutiles et de tarés (relatifs) de 10, 20, 50 ou même 90%, il est même imaginable que d'un point de vue strictement économique, une telle situation soit avantageuse, au moins temporairement. Il faut en effet peut-être admettre qu'une société composée d'une grande majorité d'individus aux capacités cognitives limitées ne serait pas forcément dysfonctionnelle, au sein d'un système largement automatisé ne nécessitant qu'une petite fraction de techniciens de maintenance de haut niveau. S'il s'agit très principalement de produire (comme au Moyen-Âge) ou de consommer (comme dans Idiocracy), un QI élevé devient presque un handicap, et d'ailleurs jusqu'à présent, nous pouvons observer que nous vivons tous, y compris les plus intelligents, les plus travailleurs, les plus originaux d'entre nous, dans des conditions de confort que chacun séparément, quel que soit son talent et son niveau de mérite, serait incapable de produire seul. Il existe donc, jusqu'à un certain point, un "effet volume" positif.

Cepdendant, l’alignement des standards éducatifs à la baisse, pour ne pas stigmatiser les plus faibles, est précisément le contraire de ce qu’il faut faire. Aux plus faibles, après les avoir aidés suffisamment sans s'épuiser à la tâche, et même si leur distribution raciale est inégale, il s’agit sans mépris ni condescendance de ne pas masquer leur faiblesse, d'affirmer qu’ils n'en dérivent aucun droit particulier, mais qu'ils seront toujours reconnus et récompensés à hauteur de leur mérite : ils doivent dès lors se contenter de cette condition, il n’y a aucune raison de les prendre pour modèle, de les idéaliser, de les sublimer, ou au contraire de vouloir les changer: malgré leur nombre, malgré aussi une certaine forme de représentativité quantitative, ils ne peuvent être tenus pour les bons modèles de l'humanité, ils ne peuvent au mieux constituer que "le liant de la sauce" selon le mot de Houellebecq, et c'est très bien comme cela. Simplement, il faut abandonner, de la part de la classe dominante comme de la part de la classe dominée, toute illusion égalitaire, tout désir d'émancipation, et toute idéalisation du genre humain dans sa totalité. Méditons longuement à cet effet le mot de Paul Valéry: "Le monde ne vaut que par les extrêmes et ne dure que par les moyens", et inversons-le tout simplement en "Le monde ne dure que par les moyens mais ne vaut que par les extrêmes".

(En partie repris et inspiré du Journal, 29/03/18)