Critique du divorce d’épanouissement personnel

Emmanuel Dion

I - Le divorce au service du nihilisme libéral

Avant d’entamer mon propos, je dois admettre que le phénomène me concerne à titre personnel, et que mon point de vue est sans doute largement déterminé par mon histoire. J’ai subi dans les années 1990 un divorce contre lequel j’ai lutté autant que j’ai pu, mais qui a fini par me priver de la vie de famille à laquelle j’aspirais et que j’avais commencé à construire. Les arguments unilatéralement invoqués par mon épouse à l’appui de ce divorce (lassitude, manque de communication, divergence des centres d’intérêts) ne sauraient masquer le fait qu’il n’y avait eu, antérieurement, ni dispute, ni menace, ni évocation, ni simple allusion à une possible séparation : on peut donc parler ici d’un divorce de confort psychologique, en quelque sorte un divorce de développement personnel, motivé principalement par l’idée de changer de vie pour éviter la routine (un peu comme on changerait de voiture ou de décoration intérieure). Ce genre de cas, moins rare qu’on ne croit, est socialement admis, voire encouragé en régime Occidental contemporain, dans le cadre général de la société individualiste et hédoniste qui est la nôtre, attitude qui ne manquerait d’ailleurs pas de surprendre, pour ne pas dire de stupéfier, les hommes comme les femmes provenant de la quasi-totalité des autres époques/sphères civilisationnelles.

Je précise tout de suite que c’est contre ce genre de divorces, que j’appellerai « divorces d’épanouissement personnel », que j’entends mener la charge, et non contre les divorces survenant dans des circonstances conflictuelles ou dangereuses (violence conjugale, maladie mentale, incarcération, etc). Par ailleurs, je restreins mon propos au cas où des enfants sont impliqués, celui des simples séparations de couples, mariés ou non, relevant à mes yeux d’une problématique psycho-affective importante certes, mais aux conséquences sociales et existentielles nettement moins importantes.

Ce préambule étant posé, je dois immédiatement modérer les conclusions qu’on pourrait en tirer : je ne suis opposé ni au principe du divorce, ni à la liberté de choix, que je souhaite au contraire défendre. On ne fera pas de moi un extrémiste réactionnaire, non pas tant que cela risquerait de m’intimider (au contraire), mais tout simplement parce que mon principal postulat moral est au contraire que rien ne doit faire obstacle à la liberté de choix individuelle, seule à même de fonder le principe de responsabilité. Il me semble juste, dans ces conditions, de considérer le divorce comme un droit exerçable par chacun à tout moment et sans justification. Par « sans justification », je précise que j’entends seulement : sans justification juridique formelle. L’obligation d’invoquer une faute pour obtenir gain de cause au tribunal, par exemple, me paraît contre-productive, en ce sens qu’elle incite au formalisme, au mensonge ou à l’hypocrisie. Je ne prendrai pas parti ici sur la question de la justification morale et affective due aux conjoints, aux enfants, ou aux autres membres du cercle familial/amical potentiellement concernés par cette décision. On peut penser que cette justification est effectivement utile –par exemple pour des raisons psychologiques ou sentimentales (approche compréhensive), ou au contraire qu’elle est d’emblée vaine, comme le sont la plupart des discours subjectifs. Les deux postures se défendent. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas parce que le divorce peut se passer de justification externe qu’il peut aussi de passer de discernement. Au contraire, c’est parce qu’il est parfois inutile de discuter de ses raisons avec d’autres qu’il est crucial de faire preuve d’une honnêteté intellectuelle totale vis-à-vis de soi-même au moment de la délibération et du choix.

Pour considérer les choses d’un point de vue moins personnel, il me semble que si le divorce mérite qu’on s’y intéresse en tant que fait social, c’est avant tout qu’il s’agit d’un phénomène majeur de notre époque, peut-être le plus important de tous. Aux actualités, on parle beaucoup de terrorisme, d’accidents aériens ou de conflits lointains. Pourtant qui, parmi les auditeurs/spectateurs, se trouve réellement concerné par ces phénomènes, en tant que ceux-ci auraient des conséquences effectives sur leur vie quotidienne ? Une poignée peut-être. Alors que concernant le divorce, une large minorité, pour ne pas dire une majorité de personnes, se trouvent concrètement concernées à tous les niveaux de leur existence (affectif, économique, social). Il existe, de mon point de vue, peu de phénomènes ayant eu davantage d’impact sur la vie concrète des occidentaux depuis la seconde guerre mondiale, à part peut-être l’émergence de la télévision, puis de l’informatique (qu’on ne problématise au demeurant guère plus). Et pourtant, les talk-shows à la mode s’attardent plutôt sur des problèmes infiniment secondaires en termes de nombre, comme la transsexualité ou l’anorexie.

A l’heure où les débats sociétaux se sont déplacés sur le mariage homosexuel et le communautarisme religieux, il semble anachronique de songer à réexaminer un phénomène considéré comme acquis une fois pour toutes (un peu comme l’abolition de la conscription obligatoire ou de la peine de mort). Et pourtant, n’est-il pas légitime d’évaluer le bien-fondé  d’un changement de mœurs aussi structurant non seulement ex ante,  sur la base d’une discussion de principe, mais aussi ex post, à la lumière de l’expérience accumulée ?

Le silence à propos de la généralisation du divorce cache peut-être une vérité gênante : si celui-ci est considéré comme allant de soi, c’est peut-être qu’il a partie liée (comme cause ou conséquence ?) avec la société libérale/publicitaire dans laquelle nous évoluons. Les divorcés sont de bons consommateurs (multiplication des logements, du mobilier, des déplacements, de la restauration hors foyer, etc). Les personnes qui souhaitent refaire leur vie font de l’aquagym, s’inscrivent sur Meetic, engagent un coach. Les enfants de parents séparés peuvent de leur côté tenter d’utiliser à leur profit l’alternance des foyers, au mieux en se comportant comme de capricieux enfants gâtés, au pis en vendant leur affection ou leur présence au plus offrant. Au contraire des familles traditionnelles au sein desquelles règne une sorte de « communisme primitif » (l’expression est de Michel Houellebecq) peu propice aux flux d’argent ou aux textes juridiques, les familles éclatées organisent leur commerce par contrats, tractations et pensions, ce qui correspond précisément à l’idéal libéral de l’ « Open Society » théorisée par Hayek. Les adultes libérés des liens conjugaux se retrouvent en compétition sur le vaste marché ouvert de la séduction et investissent dans les vêtements à la mode et les voitures de sport quand ils ne se rabattent pas, faute de mieux, sur un autre marché, celui de la sexualité tarifée (pornographie, nouvelles formes de prostitution).

A la question : « Pourquoi le divorce est-il encouragé par la société moderne ? », la réponse la plus évidente serait donc : « parce que le mouvement principal de la société libérale est de favoriser l’individu roi et jouisseur contre toutes les formes sociales alternatives, en particulier la famille, au sein desquelles peuvent exister des relations non économiques (agapé, don), alors que le divorce maximise pour sa part les consommations marchandes (immobilier, mobilier, transports, cadeaux). » Une critique sociologique du divorce pourrait donc déboucher sur une critique plus générale, celle des valeurs hédonistes-libérales qui structurent, implicitement ou explicitement (publicité, magazines féminins, ouvrages « bien-être »), l’évolution du monde occidental contemporain : aspiration au bonheur individuel, matérialisme normatif, impératif de réalisation de soi.

Notre époque s’accommode d’autant mieux de ces nouveaux individus atomisés, livrés aux délices mais aussi aux affres du désir de marchandise, que leurs comportements privés font souvent l’objet d’une normalisation involontaire. Avec ses enfants biologiques, on peut se comporter en tyran, mais aussi en demi-Dieu, en dehors de tout compte à rendre à l’extérieur. La vie privée ne regarde en principe que le foyer dans son intimité ; en dehors des murs de la maison, nul n’est censé être au courant de ce qui s’y passe… Tout ceci change avec le divorce : dans les familles dé/recomposées, il faut au contraire rendre compte : au psychologue, au juge, aux avocats. Les secrets risquent d’être –volontairement ou non- transmis par les enfants. La toute-puissance des parents (et en particulier celle du père, théorisée par Freud dans son Malaise dans la civilisation) s’efface devant celle du juge (presque toujours une femme), qui détient l’autorité concernant les lieux de vie et de vacances. Les beaux-parents agissent souvent avec indifférence ou font preuve d’une affection factice, comme dans les séries américaines teintées de morale protestante. Les particularismes s’estompent, l’originalité disparaît, tout évolue vers un fonctionnement procédural moyen et aseptisé, conforme aux règles publiques qui s’imposent désormais à tous. Les totalitarismes du Droit et de la transparence, entrevus par Milan Kundera et Philippe Muray, détruisent toute forme de vie privée et étendent progressivement leur empire.

Ces considérations ont été assez bien théorisées par ceux que leurs adversaires ont cherché à discréditer en les qualifiant de « nouveaux réactionnaires », par exemple Jean-Claude Michéa, Alain de Benoist, Alain Finkielkraut, Eric Zemmour, Alain Soral ou Michel Houellebecq, et jusqu’au respectable Michel Gauchet. Il n’est pourtant pas difficile de rejoindre ces derniers sur l’idée que l’empire mondialisé de la marchandise se développe avantageusement sur la destruction de tous les corps sociaux intermédiaires, qui constituent autant d’espaces de solidarité fonctionnant sur le principe maussien du donner-recevoir-rendre et non sur le principe transactionnel du acheter-vendre. Or le plus petit, mais aussi le plus archaïque et le plus résistant de ces corps sociaux est bel et bien constitué par la cellule familiale, qu’elle soit nucléaire ou qu’elle s’élargisse à la notion de tribu. C’est pourquoi il importe que le marché détruise les familles, non seulement par le divorce, mais aussi par l’apologie bruyante des sexualités alternatives, le développement des réseaux sociaux –où les relations amicales l’emportent sur les relations familiales-, l’effacement de la hiérarchie des âges (les seniors étant invités à se comporter comme des teenagers, les enfants devenant précocement des adulescents, les jeunes adultes arrivant tardivement à maturité, etc) et plus généralement de l’individualisme jouisseur sous toutes ses formes.

Multiplication des besoins, consommation narcissique et standardisation des comportements : voilà qui n’est pas sans avantage, on le comprend, pour le modèle libéral. Le succès du divorce en tant que phénomène de masse tiendrait donc à ce qu’il prolifère sur un terrain qui tend à le favoriser, dans une croissance symbiotique tendant aussi à produire une sorte de nihilisme social. Mais quelle en est la source originelle ?

La réponse à cette question suppose une certaine prise de recul historique, pour ne pas dire anthropologique.

Contrairement aux défenseurs de la théorie du genre, je crois que le codage comportemental des hommes et des femmes diffère assez profondément, non seulement pour des raisons culturelles, mais aussi pour des raisons biologiques (il va sans dire que je m’exprime ici en termes statistiques ; j’admets donc bien volontiers l’existence de contre-exemples ponctuels et de variations par rapport à la tendance centrale ; mais je conteste qu’on utilise ces contre-exemples et ces variations pour interdire la caractérisation des catégories ou leur problématisation). Pour faire simple et conformément au stéréotype –d’ailleurs soutenu par de nombreux travaux scientifiques-, les hommes sont codés pour maximiser le nombre de partenaires sexuels (quelle qu’en soit la qualité), alors que les femmes sont codées pour maximiser la qualité de leur(s) partenaire(s), donc en particulier l’attention et la protection qu’elles peuvent en retirer (quel qu’en soit le nombre). Le schéma matrimonial idéal de l’homme comme de la femme serait donc celui du harem, ou à tout le moins de la polygynie, qui permet à chaque homme puissant d’accéder à de nombreuses femmes jeunes et fertiles, et à chaque femme jeune et fertile d’accéder à un homme puissant. C’est d’ailleurs la structure asymétrique de horde (mâle dominant entouré d’un groupe de femelles) qu’on observe chez la plupart des primates, et l'un des modèles les plus répandus dans l'histoire des sociétés humaines.

Cependant cet idéal bio-cognitif se heurte à une difficulté d’ordre social/organisationnel. Si le mâle alpha accapare toutes les femelles, cela signifie nécessairement que de nombreux autres mâles se trouvent privés de partenaires, et donc susceptibles de défier l’ordre établi et de se livrer à des activités à risque. En régime d’abondance (clans de chasseurs cueilleurs peu nombreux sur un territoire riche, ne recourant pas au stockage, donc n’envisageant pas la linéarité du temps), un tel système peut fonctionner, et l’énergie des mâles privés de partenaires peut même être utilement déviée sur la chasse ou la guerre. Mais dès lors qu’il s’agit d’utiliser au mieux toutes les ressources d’un groupe humain nombreux dans une situation de survie difficile oudans un objectif civilisationnel de long terme (agriculture sédentaire décentralisée, société industrielle fondée sur la division du travail), il est préférable de répartir l’activité reproductive, de manière à maximiser la natalité tout en perdant un minimum d’énergie dans la compétition pour l’accès aux femelles. Après une période de transition au cours de laquelle les mâles dominants disposent d’un nombre de plus en plus réduit d’épouses ou de concubines (quatre ou cinq, puis deux ou trois), on tend vers un régime monogame, qui appara ît comme le plus à même d’assurer la prospérité d’un groupe fonctionnant sur les bases de la prévoyance, de la raison et de la transmission (société enracinée).

C’est ainsi que les autorités politiques de régulation (dans le cas de l’occident depuis l’Antiquité, principalement l’Eglise chrétienne) ont progressivement encouragé, puis pratiquement forcé, l’adoption du modèle monogame (alors que rien, dans la parole du Christ rapporté par les évangiles, ne le justifie au plan théologique). C’est ainsi que les différents courants artistiques/littéraires qui ont accompagné l’émergence du monde moderne (de la chanson courtoise à la poésie romantique) ont idéalisé le Grand Amour et proclamé l’unicité de l’âme sœur.

Il n’en demeure pas moins que sur le fond, ce régime monogame ne constitue qu’un compromis social, une sorte de pis-aller psycho-affectif. Les hommes en ressortent frustrés car ils se lassent vite de leur partenaire unique. Et les femmes souffrent de leur côté de voir leur protecteur, pas toujours au demeurant le prince charmant dont elles avaient rêvé, se détourner d’elles, si ce n’est dans les faits, au moins par la pensée. Il s’agit donc également d’un compromis instable, qu’il s’est agi de faire tenir, au-delà des prescriptions de l’autorité religieuse, en flattant le sentimentalisme des femmes, et en excitant la concupiscence des hommes. Aux unes il a fallu faire croire que tout homme était l’homme idéal pourvu que ce soit le leur. Aux autres il a fallu vendre l’idée qu’avoir une partenaire sexuelle était somme toute préférable à risquer de n’en avoir aucune, et que sur celle-là au moins l’union conjugale confèrerait des droits exclusifs. N’oublions pas à ce propos que selon Françoise Héritier, l’origine de la violence universelle faite aux femmes se trouve dans leur détention du monopole de l’engendrement, et par conséquent dans la jalousie que suscite chez les hommes l’obligation qu’ils ont de passer par elles pour produire une descendance –en particulier une descendance masculine ; au-delà de la question du désir sexuel se trouve donc posée également celle de la filiation, autrement dit de l’aspiration à l’éternité par la procréation.

Ce compromis fragile, contraire aux aspirations naturelles des hommes comme à celles des femmes,  mais pourtant (et en fait sans doute à cause de cela) faiseur de culture et de civilisation, n’aura donc tenu qu’aussi longtemps que la société y trouvait un avantage. Dès lors que le monde libéral a eu besoin de s’alimenter au déploiement marchand sous toutes ses formes, ce compromis a volé en éclats. (source externe)[en particulier à partir de 30’05]

Il devient alors possible d’interpréter la généralisation du divorce non pas comme un progrès social bénéfique à tous, mais plutôt comme une mutation civilisationnelle survenant du fait de son caractère économiquement avantageux. Comme il convient néanmoins, pour ses défenseurs, de lui trouver une justification sociologique positive, il est le plus souvent présenté  comme l’une des conditions nécessaires du passage d’un monde traditionnel/patriarcal/conservateur, fondé sur la froide raison et le respect scrupuleux des bonnes mœurs, à un monde ouvert/féminin/progressiste fondé sur le triomphe des sentiments et l’épanouissement de soi. L’argument romantique, qui consista autrefois à chanter les louanges de l’amour unique et éternel dont même la mort ne pouvait triompher (Tristan et Iseult, Paul et Virginie, Roméo et Juliette), peut alors facilement se retourner en un autre refrain consistant à idéaliser non plus l’être aimé mais l’amour lui-même, mutation permettant tous les accommodements : c’est par intégrité sentimentale qu’il faut désormais divorcer lorsqu’on ne s’aime plus, et qu’il faut suivre le nouvel amant s’il est plus désirable que l’ancien. L’argument affectif, dans son absolue et indicible subjectivité, ne souffre aucune contradiction : je t’aime, je reste avec toi ; je ne t’aime plus, je pars. Qu’importent les conséquences, le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas (c’est le sens de cette « cordicophilie » raillée par Philippe Muray), et l’argument de la franchise, érigée en valeur suprême contre tout principe de délicatesse ou de convenance, commande de lui obéir avant toute autre chose. C’est ainsi que les propagandistes involontaires du divorce se présentent non pas sous la forme d’idéologues obscurs et intellectuellement structurés, mais arborent le visage angélique et le sourire radieux de ces jeunes vedettes du show-business qu’on imagine aussi faire de la publicité pour les shampooings ou les crèmes de jour. Sur la couverture de Gala, Emmanuelle Béart annonce qu’elle a trouvé le nouvel homme de sa vie ; Dans Voici, Jenifer explique qu’elle quitte le père de ses enfants pour un autre amour… Cette dictature du cœur, de la beauté et de la douceur, dans l’absolue pureté de ses intentions, ne peut souffrir, bien entendu, aucune critique, et surtout pas de nature rationnelle ou morale. Les éventuels contradicteurs, quand ils ne sont pas réduits au silence, sont réputés aigris, grincheux, insensibles et, comble de tout, passéistes ou ringards.

Dans ces conditions, il paraît assez évident que la généralisation du divorce a partie liée avec la féminisation de la société et l’exaltation des sentiments qu’elle favorise. On comprend dès lors que le développement de sa pratique ne témoigne nullement d’un progrès en soi, ni même nécessairement de la volonté affirmée de ses acteurs, mais plutôt d’un processus évolutif involontaire et systémique, se manifestant à la fois par le triomphe de la consommation et par la disparition des valeurs masculines qui auraient pu lui faire obstacle (autorité, discipline, effort). Il est donc possible d’en entreprendre l’étude froidement, au même titre qu’on étudierait un phénomène physique dont personne en particulier ne serait l’auteur, et en évitant les querelles de personnes. Cependant, pour des raisons de correspondance avec la réalité vécue, il est utile que celle-ci s’appuie en partie sur les enquêtes de terrain et les statistiques disponibles.




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